A l'écoute (Playlist d'Universalis)

Dis donc quelques mots sur Kleiber dans Brahms, de ceux qui persuaderaient de réécouter tout de suite ?

Kleiber c'est la désinvolture en surface mais le feu ardent à l'intérieur. Un bouillonnement, une souffrance, une excitation de chaque instant. Kleiber vit sa musique, à l'estrade il fulmine. Et pourtant il était rongé par l'angoisse, excessif dans la recherche du moindre détail... et tout ça pourquoi ? pour le service de la seule musique. Kleiber ne supportait pas la médiocrité, il ne voulait que le meilleur pour son art. Combien d'heures en studio et en répétition...mais le résultat est là. Écoutez et vous comprendrez ce qu'est la grandeur !

C’est réussi ! Je ne vais sans doute pas le mettre ce soir (une symphonie, c’est d’un niveau sonore un peu élevé à cette heure, je me contenterai de Jaroussky dans Benedetto Ferrari), mais je le mets sur ma pile. Les symphonies de Brahms, contrairement à celles de Bruckner ou de Mahler par exemple, il me faut un petit coup de pouce pour m’y décider.
Merci !

Kleiber à fait peu mais toujours dans l'excellence.

Il y a quelques anecdotes connues. Quelqu'un (Karajan je crois) disait que pour que Kleiber sorte de sa retraite dans sa maison, il fallait que son frigidaire soit vide. Alors seulement il acceptait de diriger.

L'Astrée, musiques d'après le roman d'Honoré d'Urfé - Faenza dir. Marco Horvat, chanté par Olga Pitarch et Marc Mauillon (Alpha 2008)

Quelques passages du roman, brefs (lectures moins longues que dans La Semaine mystique, Chants de dévotion du règne de Louis XIII où ils devenaient un peu envahissants).
Marco Horvat, c'est aussi Il Giardino de Giulio Caccini, la voix de basse dans le Guedron du Poème harmonique. Et la voix de Marc Mauillon (qu'on entend dans toute sa splendeur dans L'Amoueus tourment de Machaut).

Ca vient de sortir ca ? non ?

Oui - le site d'Alpha le propose, ailleurs on dit que la sortie est le 8 ou le 28 septembre, allez savoir !

Merveilleux Concertos pour orchestre de Bartok par Kocsis. Sacd Hungaroton.

Tu pourrais le mettre aussi sous la rubrique Bartók puisqu'il en vaut la peine !

Alvin Curran, Psaumes de cristal : un hommage à la Nuit de cristal (New Albion, 1994). Concert donné par sept radios d'Europe, sept chœurs et divers instruments (trombones, violoncelles, flûtes, clarinettes, tubas, saxophones, accordéons, percussionnistes et bandes enregistrées). Les sons enregistrés sont souvent des moments de liturgie juive. L’atmosphère générale rappelle Requiem pour un jeune poète de Zimmermann, en plus narratif et moins provocateur peut-être.

A chaque fois que j'écoute Philippe Jaroussky, je pense immanquablement à son Ferrari, je le répète assez ! Mais je ne me lasse jamais de sa voix, son dernier Carestini, accompagné d'Emmanuelle Haïm (Virgin 2007)

Musica vaticana (Josquin Desprez, Costanzo Festa, Adrian Willaert, Jean Mouton) par Pomerium d'Alexander Blachly (Glissando 1998), dans une très belle technique d'enregistrement

quel beau disque ! tu as un gout des plus sur l'ami ! j'aime ca chez toi.

Mais j'aime les belles choses ! J'essaie même de n'avoir que cela autour de moi - pouvoir y reposer mon regard.

The Elfin Knight (Ballades et danses populaire d'Angleterre et des Etats-Unis) - Ensemble Phoenix Munich, dir. basse et luth Joel Frederiksen (HM 2007) :

Ces chansons pour certaines très connues sont excellemment interprétées. Un nouveau disque par les mêmes vient de paraître, O felice morire.

il est accompagné par quel type d'ensemble et instruments ?

Sous-titre : Ballades et danses de la Renaissance anglaise.
Luth, viole de gambe, percussion, flûte - voix de basse, ténor, contre-ténor, selon les chansons, parfois à plusieurs voix. Programme de chansons (Greensleeves a été abondamment repris !) et d'intermèdes instrumentaux.
Là encore, l'enregistrement est d'une qualité et d'un naturel parfaits.

Julius Berger dans les 6 suites pour violoncelle de Bach

Karajan de face, les yeux fermés ressemble parfois étonnamment à un masque de Beethoven je trouve!

J'aime le Parsifal de Haitink ! C''est mon Parsifal rêvé en video. Tout est parfait. Le cast et surtout la mise en scene. J'en reparle demain dans mon comparatif.

De nouveau Joel Frederiksen, O felice morire, sous titré Arie & madrigali, Firenze 1600 : au lieu de se trouver en Angleterre, on est cette fois en Italie.

La seule voix est la basse de Frederiksen. Je vois déjà les articles critiques dire que ça manque de variété !

Lieder de Schubert par Bernarda Fink :

On s'attendait à ce que ça soit beau : ça l'est. Et comme souvent chez HM, la prise de son est remarquablement équilibrée.