Max Bruch
Max Christian Friedrich Bruch est un compositeur allemand, né à Cologne le 6 janvier 1838 et mort à Berlin le 2 octobre 1920
Biographie
Sa mère est soprano et professeur de musique, son père homme de loi.
Après avoir reçu une première approche musicale par sa mère, Bruch suit l'enseignement de Breidenstein (Bonn). À quatorze ans, il obtient une bourse de la fondation Mozart à Francfort, ce qui lui permet l'accès à des professeurs prestigieux, comme Carl Reinecke et Ferdinand Hiller, avec lesquels il travaille pendant quatre ans. C'est à cette période qu'il écrit une première symphonie.
Après s'être installé à Mannheim en 1863, il y est nommé chef d'orchestre, comme il le sera à Berlin (1870), etc. Pendant cette période active, il compose entre autres son premier Concerto pour violon en sol mineur (1864). Joseph Joachim, le violoniste renommé, aidera Bruch à remanier cette œuvre qui assurera finalement à son auteur une certaine considération dans le monde. Il écrit également un opéra, Hermione, des pièces profanes, etc.
En 1880, connu en Europe, il est nommé chef d'orchestre à Liverpool. Il compose une œuvre qui remporte un succès : la Fantaisie écossaise pour violon et orchestre et Kol Nidrei, longue méditation au violoncelle bâtie sur des mélodies hébraïques destinée à la communauté juive de la ville. Cette mélodie deviendra plus tard une des liturgies les plus courantes du milieu ashkénaze pour la fête de Kippour. La liturgie et souvent considéré comme un lien qui unit les Juifs du monde entier. Dans cette période agréable, il épouse la chanteuse Clara Tuczek.
De retour dans son pays vers 1883, il devient directeur musical de l'orchestre de Breslau, puis, sept ans plus tard, il obtient une chaire de composition à Berlin. Il abandonnera ce poste en 1910. En 1918, il est nommé « Docteur en philosophie » à l'Université de Berlin.
Le 2 octobre 1920, Bruch décède à Berlin. Son principal regret fut sans doute de n'avoir été connu presque exclusivement que grâce à son fameux concerto pour violon.
Souvent perçu comme un compositeur passéiste, il n'est pas parvenu à la reconnaissance de son ami Johannes Brahms. Il a, au cours de ses 82 ans d'existence, cotoyé les plus grands (Mahler, Liszt, Wagner, Bruckner, etc.) sans avoir pour autant modifié son style rigoureux, « gardant sa fidélité esthétique et académique ».
Malgré ces critiques, il a composé une œuvre qui a rencontré dès sa création (tout comme aujourd'hui) un vif succès, son Concerto pour violon no 1, op. 26, commencé en 1864, ainsi que la Fantaisie écossaise pour violon et orchestre et son Kol nidrei pour violoncelle et orchestre, régulièrement enregistrés au disque.
La consécration de la longue carrière musicale de Bruch fut la chaire de composition obtenue au Conservatoire de Berlin en 1892 où il restera jusqu'en 1910.
D'autres partitions en dehors de son concerto pour violon ont retenu l'attention de solistes exigeants, en particulier les danses suédoises pour clarinette et une petite pièce pour hautbois.
Ces œuvres sont davantage jouées — avec succès — depuis quelques années, débarrassées de nos jours des querelles d'écoles dont Max Bruch a été longtemps l'injuste victime. Son premier concerto pour violon semble annoncer celui de Brahms, qu'il précède d'une dizaine d'années.
Œuvres principales
Musique de chambre
Trio pour violon, violoncelle et piano en ut mineur, op. 5 (1857)
Quatuor à cordes no 1 en ut mineur, op. 9 (1858-59)
Quatuor à cordes no 2 en mi majeur, op. 10 (1860)
Quintette avec piano en sol mineur (1886)
Huit pièces pour clarinette, alto et piano, op. 83
Œuvres concertantes
Concerto pour violon no 1, op. 26 (1865-67)
Concerto pour violon no 2, op. 44 (1877)
Fantaisie écossaise pour violon et orchestre, op. 46 (1879-80)
Kol nidrei, pour violoncelle, harpe et orchestre, op. 47 (1880-81)
Concerto pour violon no 3, op. 58 (1891)
Sérénade pour violon et orchestre, op. 75 (1899-1900)
Konzertstück pour violon et orchestre, op. 84 (1910)
Concerto pour clarinette, alto et orchestre, op. 88 (1911)
Œuvres symphoniques
Symphonie no 1, op. 28 (1868)
Symphonie no 2, op. 36 (1870)
Symphonie no 3, op. 51 (1882, révisée en 1886)
Suite d'après des mélodies populaires russes, op. 79b (1903)
Suite no 2 d'après des mélodies populaires suédoises (1906)
Suite no 3 pour orgue et orchestre (1909, révisée en 1912)
Œuvres vocales [
Cantate Frithjof-Szenen, op. 23 (1860, revisée en 1864)
Oratorio Odysseus, scène d'après l'Odyssée pour soli, chœur & orchestre, op. 41 (1871-72) Texte de Wilhelm Paul Graff.
Oratorio Arminius, op. 43 (1875)
Oratorio Das Lied von der Glocke, d'après Friedrich Schiller, op. 45 (1872)
Oratorio Moïse, op. 67 (1893-94)
Opéras
Opéra Die Loreley, en deux actes, op. 16 (1863)
Opéra Hermione (1872)