Pedro Ruimonte (Rimonte)

On pense qu’il a étudié auprès de Melchor Robledo qui enseignait à La Seo. On sait peu de choses sur lui avant son arrivée à Bruxelles en 1599. Il fait alors partie du chœur à la suite de l’Archiduc Albert d’Autriche et de la princesse Isabelle Claire Eugénie, nouveaux gouverneurs des Pays-Bas. Il a été maître de musique, puis maître de chapelle. Il semble être remplacé dans cette fonction par Géry de Ghersem et devient maître de la musique de l’Archiduc, fonction pour laquelle il reçoit des appointements supérieurs à ceux de Ghersem. A ce titre, il encadre des compositeurs de renom comme l’Anglais Peter Philips, Peter Cornet et John Bull ainsi que le Flamand Philippe van der Meulen.
C’est Pierre Phalèse qui publie ses œuvres : Missae Sex IV. V. et V. Vocum (1604), des messes de styles divers dont une parodie de celles de Palestrina et de Guerrero, Cantiones sex vocum (1607), recueil de motets pour l’Avent et d’autres pièces aujourd’hui perdues à l’exception des Lamentations. Son œuvre la plus connue reste le Parnaso español de Madrigales y Villancicos a cuatro, cinco y seis (1614). Il terminera sa vie à Saragosse où il retourne en 1614. Il enseigne notamment à Diego Pontac. Il épouse la veuve d’un marchand et teinturier, Martín de Villanueva.

Lamentations pour la semaine Sainte par La Hispanoflamenca, dir. Bart Vandewege (Etcetera 2005)
La musique est belle, avec ce qu’il faut de réverbération et toujours une parfaite clarté.

Parnaso Español : madrigaux et villancicos, Musica Ficta dir. Raul Mallavibarrena (Enchiriadis 2005)
Je l’aime un peu moins que l’autre : la technique laisse un peu à désirer, juste un peu mais assez pour que ce soit moins agréable à écouter.