Alexis Descharmes

J'ai d'abord fait de la percussion, à l'âge de cinq ans et jusqu'à mes dix ans. J'ai commencé le violoncelle à neuf ans, et j'ai fait aussi un an de cor. C'est donc le violoncelle qui l'a emporté. Le choix s'est fait un peu par hasard, je crois, ma mère aimait beaucoup le violoncelle, j'ai dit pourquoi pas, pour lui faire plaisir. En tout cas, j'étais sûr et certain de ne pas vouloir apprendre le piano : trop de piano à la maison ! Avec le temps, le violoncelle m'est apparut comme un médium, sans qu'il y ait quoi que ce soit de partisan dans la démarche. Je ne me suis jamais senti violoncelliste dans l'âme (et je n'ai jamais travaillé les incontournables concertos du répertoire, comme Schumann ou Dvorak). Très tôt, j'ai abordé l'univers contemporain, et par ce biais, je me suis positionné très vite dans les questions sur l'inouï (au sens du non-encore-entendu).

Dédicataire d’une cinquantaine d’œuvres contemporaines, concertantes ou solistes (Hurel, Saariaho, Fedele, Mantovani, Reynolds, Durieux, Matalon, Fujikura, Nillni…), il est par ailleurs directeur artistique de Quaerendo invenietis, un ensemble de chambre à géométrie variable.
Alexis Descharmes a enregistré une vingtaine de disques en solo ou avec des ensembles . Depuis 2004, il a enregistré pour le label Æon notamment l’œuvre pour violoncelle de Kaija Saariaho, l’œuvre pour violoncelle de Franz Liszt et récemment un disque Schubert avec son fidèle partenaire Sébastien Vichard.

Depuis 2006, Alexis Descharmes collabore avec l'orchestre de l’Opéra National de Paris.
Site de l’artiste
Entrevue

Alexis Descharmes a sans doute un visage angélique mais un caractère qui le porte à l'intransigeance (tous les compositeurs m'intéressent, mais je n'aime pas ceux qui ne sont pas honnêtes avec la musique qu'ils écrivent, qui écrivent parce qu'il faudrait écrire comme ceci ou comme cela, ou parce que c'est plus simple à écouter, ceux qui écrivent pour toute sorte de raisons et avec toute sorte de manières préméditées. Je préfère une musique moins brillante mais plus sincère).
En guise d'introduction, le disque Saariaho :

Encore une belle photo d'Anaclase (site où est publiée l'entrevue)

merci de me l'avoir fait connaitre dans le disque de Schubert...mais vu ce qu'il a surtout enregistré, je comprends mieux pourquoi je ne le connaissais pas!

Par contre l’œuvre pour violoncelle de Liszt serait dans ton répertoire, toujours chez Æon :

oui celui la sans problème!...
son entretient est très interressant mais je me demande comment le peut repérer des musiques qui ne sont pas sincères?...

Je suppose qu'en discutant avec le compositeur, on en sait ou on en sent plus...

oui je pense qu'il parle surtout de musique contemporaine...

Klaus Huber, L’Œuvre pour violoncelle (Æon 2010)
C’est le meilleur disque Klaus Huber que j’aie entendu. La patte de Descharmes n’y est sans doute pas pour rien, la sonorité Æon d’ailleurs non plus !