Felix Draeseke
Felix Bernhard Draeseke (7 octobre1835 - 26 février1913) est un compositeur de la « nouvelle école allemande » qui admirait Liszt et Richard Wagner. Il a écrit dans tous les genres : huit opéras, des œuvres théâtrales, quatre symphonies et de la musique de chambre et de la musique vocale.
Felix Draeseke est né à Coburg enAllemagne. Il a écrit sa première composition à l'âge de huit ans. Sa famille l’au laissé suivre sa voie quand il a voulu devenir un musicien professionnel. Il est resté quelques années au Conservatoire de Leipzig ; après avoir assisté à l’une des premières représentations de Lohengrin, il a rejoint la nouvelle école allemande autour de Franz Liszt à Weimar où il est resté de 1856 à 1861. En 1862 Draeseke quitté l'Allemagne et a enseigné en Suisse romande dans la région de Lausanne. Il rentre en Allemagne en 1876 et s’établit à Dresde. Bien qu'il soit un compositeur reconnu, c'est seulement en 1884 qu'il a été nommé au Conservatoire de Dresde et qu’il a pu connaître une certaine sécurité financière. Il épouse en 1894 son ancienne élève Frida Neuhaus. En 1912, il terminé sa dernière œuvre orchestrale, la Quatrième Symphonie avant d’être victime d'une attaque cérébrale. Il est enterré dans le cimetière Tolkewitz à Dresde.
Draeseke a suivi les innovations de son temps. Il a en effet composé pour la violotta, instrument créé par Alfred Stelzner , intermédiaire entre l'alto et violoncelle, et pour l'alta, instrument mis au point par Hermann Ritter. Une œuvre comme Christus, composé d'un prologue et trois oratorios, demande trois jours de représentation. On citera notamment sa Symphonia Tragica (symphonie n° 3 en ut majeur, op. 40) qu’on pourrait comparer à Brahms et à Bruckner : on y voit une alliance entre l'intellect et l'émotion, entre la forme et le contenu.
La musique de Draeseke a été tenue en haute estime même par ses adversaires. Ses compositions ont été dirigées par les plus grands artistes de l’époque : Hans von Bülow, Arthur Nikisch, Fritz Reiner et Karl Böhm. Il était cependant une « harte Nuss » (« une dure noix à casser ») et n’a jamais su devenir populaire malgré la qualité de ses œuvres. Draeseke savait se montrer très critique, comme envers Richard Strauss qu’il a mis en cause dans sa brochure Die Musik in der Konfusion (1905). Draeseke a été promu au rang de compositeur allemand pendant le Troisième Reich comme Anton Bruckner, Max Reger et Louis Spohr. Après la Seconde Guerre mondiale, son nom est tombé dans l’oubli.
Principales œuvres
Musique pour orchestre
Symphonie n ° 1 en sol majeur, opus 12 (1872)
Symphonie n ° 2 en fa majeur, opus 25 (1876)
Symphonie n ° 3 en ut mineur, Opus 40 « Symphonia Tragica » (1885-6)
Symphonie n ° 4 en mi mineur, WoO 38 « Symphonia comica » (1912)
Julius Caesar, poème symphonique (1860, révisée 1865)
Penthesilea, prélude symphonique (d’après Kleist), op 50 (1888)
Jubel-Ouverture, op. 65 (1898)
Concerto pour piano et orchestre en mi bémol, op. 36 (1885-1886)
Andante symphonique pour violoncelle et orchestre, WoO 11 (1876)
Opéras
König Sigurd, opéra en 3 actes après Emanuel Geibel de Sigurd (1853-1857)
Dietrich von Bern, opéra en 3 actes (1877, révisé par Otto zur Nedden, 1925)
Gudrun, opéra en 3 actes (1879-84)
Bertram de Born, opéra en 3 actes (1892-4)
Musique vocale et chorale (profane et religieuse)
Christus. mystère en un prélude et trois oratorios, op. 70 à 73 (1895-1899) : prélude : La naissance du Seigneur, premier oratorio, la consécration du Christ, deuxième oratorio : le Christ prophète, troisième oratorio la mort et la victoire du Seigneur
Grand Messe, op.85 (1908-9)
Requiem (1909-10)
Columbus, cantate pour soprano, baryton, chœur d’hommes et orchestre, op 52 (1890)
Musique de chambre
Quatuor à cordes n° 1, op. 27, (1880)
Quatuor à cordes n° 2 op. 35, (1886)
Quatuor à cordes n° 3, op. 66 (1895)
Quintette en la « Stelzner-Quintett » pour deux violons, alto, violotta, et violoncelle (1897)
Quintette en fa pour deux violons, l'alto et deux violoncellesn op.77 (1901)
Quintette en si bémol pour piano, trio à cordes et cor , op.48 (1888)
Sonate pour alto n° 1 en ut (1892)
Sonate pour alto n° 2 en fa (1902)
Sonate pour clarinette en si bémol, op. 38 (1887)
Sonate pour violoncelle en ré majeur, op. 51 (1890)