Nicola Fiorenza

Artiste napolitain qui contribua à placer sa ville natale au rang des principaux centres artistiques : elle comptait en effet nombre de théâtres, d’académies et quatre conservatoires. Bien qu’il soit tombé dans l’oubli après sa mort, il ne passa pas inaperçu de ses contemporains. Ses premières compositions datent de 1727. Il joua à la Chapelle Royale de 1734 à 1740 et dans l'orchestre du Théâtre Saint Barthélémy. Il fut aussi professeur de violon, de violoncelle et de contrebasse au Conservatoire de Sainte Maria de Lorette. La trentaine d’œuvres qu’on connaît de lui, toutes instrumentales sauf deux cantates, comptent parmi les plus remarquables composées à Naples au XVIII° siècle. Fiorenza fait se succéder un ample lyrisme et des passages rythmiques qui font un grand contraste, ce qu’on peut considérer comme un autoportrait : on connaît en effet ses sautes d’humeur et l’irascibilité dont ses élèves ont été les principales victimes.

A défaut de portrait, le Théâtre Saint-Charles inauguré en 1737

Concertos et Sonates (quatre concertos, une sonate, une sinfonia), Dolce & Tempesta, dir. Stefano Demicheli (Fuga libera 2008)
De fort belles œuvres parfois très fortes.
Article de Philippe Delaide