Ceci est H.S mais pour expliquer à COYOT qui était Cambacérès...
Jean-Jacques Régis de Cambacérès, duc de Parme, duc de Cambacérès, Archichancelier de l'Empire, est un homme politique français, né le 18 octobre 1753, à Montpellier et mort le 8 mars 1824 à Paris.
Né à Montpellier dans une famille de magistrats appartenant à la vieille noblesse de robe de la ville, il fit ses études de droit à la faculté de Droit de Montpellier. En 1771, il succède à son père dans la charge de conseiller à la cour des aides; puis en 1774 il devint avocat, puis conseiller à la Cour des Comptes, Aides et Finances, à Montpellier.
La maison natale de Cambacérès se trouve place Chabaneau à Montpellier.
-Sous la Révolution
Dès 1789, il participa activement à la Révolution française, au conseil municipal de Montpellier, puis comme procureur syndic du district et président du tribunal criminel de l'Hérault. En 1792, il est élu député de l'Hérault à la Convention nationale. Pendant le procès de Louis XVI, il protesta que la convention n’avait pas le pouvoir de siéger comme tribunal et exigea que le roi disposât des moyens nécessaires pour sa défense. Néanmoins, il vota la mort de Louis XVI, mais demanda que son exécution fût repoussée après la fin des hostilités. Entré au Comité de sûreté générale, il vota l'arrestation des Girondins en juin 1793. Il fut chargé en 1793, avec Merlin de Douai, de la classification des lois et de leur réunion en un seul corps.
Il rédigea de nombreuses lois et fut chargé de coordonner la rédaction du Code civil français par les Montagnards. Deux premiers projets furent présentés en 1793 et 1794. Le premier est rejeté car trop long et pas assez révolutionnaire. Le second suit le même sort : trop court. Un troisième projet échoue encore en 1796, victime également des luttes politiques. La version définitive n'aboutira qu'en 1804. Il devint, en 1794, président de la Convention, puis présida le Comité de salut public.
En janvier 1791, Cambacérès se porta acquéreur du domaine de Saint-Drézéry, alors propriété du chapitre de la cathédrale de Montpellier et vendu comme bien national par la municipalité. Alors vice-président du conseil municipal, Cambacérès dut se servir d'un prête-nom pour acheter le domaine qu'il lègua à sa mort à la cathédrale de Montpellier.
-Sous le Directoire
Il fut élu au Conseil des Cinq-Cents en 1795. Il exerça des fonctions diplomatiques et négocia la paix avec l'Espagne. En 1796, il prépara un troisième projet de Code civil, toujours sans suite. Il ne fut pas réélu en tant que diplomate en 1797 et, en 1798, son élection fut annulée. Le 20 juillet 1799, il devint ministre de la Justice, poste qui lui permit d'appuyer le coup d'État du 18 brumaire (9 novembre).
-Sous le Consulat
En 1799, après le coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre), il est nommé deuxième consul, en remplacement de Sieyès, qui était auparavant consul provisoire.
-Sous le Premier Empire
Il est nommé prince-archichancelier lors de la proclamation du Premier Empire en 1804. Lors des nombreux déplacements de l'empereur sur les théâtres des opérations militaires, il assure la présidence du Sénat et du Conseil d'État, ainsi que la direction de l'administration. Nommé Prince de l'Empire et duc de Parme en le 24 avril 1808, il accumule une fortune considérable et sa table est renommée pour ses fastes. Il participe à la renaissance de la franc-maçonnerie française et prend la direction de toutes les obédiences. On lui prête le mot : « En public appelez-moi : “Votre Altesse Sérénissime”, en privé “Monseigneur” suffira. » En 1814, il est, sans le titre, le véritable régent de France, ce qui ne l'empêche pas de voter au Sénat la déposition de Napoléon Ier. Il eut la part principale dans la rédaction du Code civil français et sut mettre à profit les travaux des grands jurisconsultes des siècles précédents, surtout ceux de Pothier ; c'est lui qui est l'auteur du Discours préliminaire du Projet de code civil. Le 30 ventôse an XII (21 mars 1804), grâce à la stabilisation politique apportée par le consulat, le Code civil est enfin promulgué.
-Sous la Première Restauration, les Cent-Jours et la Seconde Restauration
Retiré de la vie politique lors du retour de la monarchie, en 1814, il reprend du service pendant les Cent-Jours, ce qui lui vaut l'exil à Bruxelles après la chute définitive de Napoléon.
Ayant perdu son titre de duc de Parme, il prend celui de duc de Cambacérès, titre qui sera confirmé à sa famille en 1857 sous le Second Empire.
Il se réfugie alors dans la piété et un certain Baron écrit de lui (cité par Pierre Larousse dans Flore Latine) : « Quand je dis Cambacérès, il faut vous figurer un vieillard respectable, en perruque et en habit marron, allant tous les matins à Sainte-Gudule, notre cathédrale, près de laquelle il était logé ; un domestique le suivait portant un gros livre d'heures. Là, Cambacérès s'agenouillait sur la terre nue, entendait la messe et restait plongé dans de longues méditations : Quantum mutatus ab illo ! » Il est autorisé à rentrer en France en 1818, mais ne jouera plus aucun rôle politique, et il meurt à Paris en 1824.
Son homosexualité est assez notoire : alors que Cambacérès arrivait en retard, disant à l’empereur qu'il avait été retenu par des dames, Napoléon aurait dit ce bon mot : « quand on est attendu par l'Empereur, on dit à ces dames de prendre leur canne et leur chapeau et de foutre le camp »). Le Code civil qu'on lui doit ne contient pas de condamnation de l'homosexualité, contrairement aux législations d'autres pays de l'époque. Comme pour la majeure partie du Code civil, directement inspiré des différents droits coutumiers français, Cambacérès s'est en réalité contenté de perpétuer une situation déjà existante sous l'Ancien Régime, où les coutumes (codes coutumiers) ignoraient tout simplement cette question laissée aux « bons » soins des tribunaux ecclésiastiques.
Ses frères sont Étienne Hubert de Cambacérès, archevêque de Rouen, cardinal et sénateur et Jean-Pierre-Hugues Cambacérès, général. Fils du précédent, son neveu, Marie Jean Pierre Pierre Hubert de Cambacérès, connu sous le nom de duc de Cambacérès, est pair de France sous Louis-Philippe, puis sénateur et grand maître des cérémonies sous Napoléon III.