Opéra (HWV 32) en un prologue et 3 actes, terminé le 5 octobre 1733, représenté le 26 janvier 1734, au Théâtre Royal Haymarket de Londres. Le livret est une adaptation de celui de Pietro Pariati pour Nicola Porpora, Arianna in Nasso.
Haendel était resté seul à la tête de la Troisième Académie, et avait dû reconstituer une troupe, qui comprenait, outre Anna Maria Strada, le castrat Giovanni Carestini, la mezzo Margherita Durastanti, le sopraniste Carlo Scalzi, la contralto Maria Caterina Negri, et la basse Gustave Waltz. Il devait également affronter le Nobility Opera, qui avait engagé Niccolo Porpora, dont l'Arianna in Nasso avait été jouée avec succès le 29 décembre 1733, au théâtre royal de Lincoln’s Inn Fields.
La distribution réunissait Anna Maria Strada del Pò, soprano (Arianna), Carlos Scalzi, soprano castrato (Alceste), Margherita Durastanti, soprano (Tauride), Giovanni Carestini dit Il Cusanino, mezzo-soprano castrato (Teseo), Maria Caterina Negri, alto (Carilda), Gustavus Waltz, basse (Minos) . Carestini fut acclamé et il y eut dix-sept représentations.
Une reprise eut lieu à Covent Garden, le 27 novembre 1734, pour cinq représentations, dans une version révisée, le rpole d'Alceste étant réécrit pour le ténor John Beard : deux arias nouvelles, ballet supprimé. Une reprise eut lieu à Brunswick en 1737 et 1738.
L’Arianna in Creta de Haendel remporta un triomphe en tenant l’affiche durant 17 représentations. Le livret, tiré des Métamorphoses d’Ovide, conte l’histoire célèbre d’Ariane, fille du roi de Crète Minos, séduite par Thésée, fils d’Egée, roi d’Athènes, venu en Crète affronter le Minotaure. Ariane l’aide à sortir du labyrinthe en lui donnant une pelote de fil qu’il déroule dès l’entrée et dont il se sert pour s’échapper après avoir tué le monstre. Haendel nous donne une composition extrêmement vivante avec un certain nombre de sommets musicaux dont le fameux Menuet d’Ariane de l’ouverture; la superbe ritournelle de Thésée combattant le Minotaure “Qui ti sfido, o mostro infame”; la fabuleuse scène du songe du héros au début de l’acte II,d’une grande force émotionnelle et dramatique; et les airs virtuoses et bouleversants d’Arianna “So, che non è più mio” et “Se nel bosco resta solo”. (Festival de Beaune - 2002)
L'argument a trait au tribut annuel que les Athéniens doivent payer au roi de Crète Minos en créatures humaines destinées à être sacrifiées au Minotaure. Enfant, Ariane, princesse crétoise, avait été enlevée et emmenée à Athènes, où elle grandit et fit la connaissance de Thésée. Dans le livret de Pariatis, on la retrouve dans son île natale où, enchaînée, elle est gardée en otage pour garantir la remise du tribut. Au lieu de cela, grâce au légendaire pouvoir du fil d'Ariane, elle va contribuer à la victoire de Thésée sur le monstre et à l'abolition de l'odieux sacrifice. Réunie à celui qu'elle aime, elle s'embarque avec lui, encore inconsciente de l'escale pour elle fatidique de Naxos." (Opéra International - avril 1991)
source :
http://perso.orange.fr/jean-claude.brenac/HAENDEL_ARIANNA.htm