Mozart : symphonies

Ma trouvaille du jour (avec le Pelleas d'Abbado), un disque import. Moi quand je lis Abbado, Mozart et Berlin, je crains le meilleur !

Étant dans ma période mozartienne, je n'ai pas résister aux sirènes de cette rareté qu'est en tout cas dans le commerce classique cet opus de Gardiner: les 40 et 41ème avec les English Baroque Soilists. Bien m'en a pris bien sur ! Imaginez le niveau, car quand on connaît Gardiner dans Mozart on sait que l'on ne sera pas déçus. Et là une fois de plus c'est encore le cas. C'est léger comme une plume, beau, détaillé, du Gardiner dans le plus pur style surtout en ces années 80-90 où il est dans sa période "midas", à savoir qu'il transformer en or tout ce qu'il toucher.

Jean celà te plairais si tu ne l'as pas !

J'en avais entendu des extraits lors de sa parution...j'ai eu les mêmes sensations...et puis il a fait partie de ceux que j'ai oublié d'acheter. Il faut dire qu'à l'époque j'avais peut être trop écouté ses symphonies et avais plus envie d'autre chose!

Oui je comprend, d'ailleurs j'ai mis le temps pour y revenir car j'avais dejà Harnoncourt... Il semble aussi que Minkowski soit bien.

Oui maintenant après une période de sevrage j'y reviendrais volontiers...J'étais tenté par Minkowski qu'en général j'aime beaucoup aussi...et puis les critiques (celles que j'ai lu!) ont tellement "fait la grimace" que je me suis laissé influencer!!..Mais je n'ai jamais entendu d'extrait

le gars qui m'a vendu Gardiner le vendait car il a acheter Minko...

Ah ben lui ...s'il a préféré Minko...une preuve de plus que les critiques ne donnent que leur avis qui n'est pas forcément partagé!

Bon c'est un baroqueux extremiste selon ses propres termes...

C'est sur qu'à coté de Karl Böhm...çà doit déménager!

critique 1 critique 2

pour se faire une idée...

Karl Bohm c'est le solex des Mozart à coté d'une Mc Laren !

Merci pour les deux critiques..je préfère nettement plus la ^première qui aime sans prétendre que c'est la seule façon de diriger ses symphonies!

Quant au "bon goût" je pense que Minko n'a pas attendu Ch Huss pour en avoir!

Minko moi m'a toujours diviser, tu as du aimer son Messie de Handel avec Kozena ?

Oui...mais pas complètement enthousiasmé, par tous les solistes, surtout la contralto Charlotte Hellekant dont je trouve le timbre un peu "rugueux" (le contraire de Sara Mingardo!!) et le fameux air "He was despised" peut être un peu lent (surtout comparé ) au rythme des autres...et si Kozena avait chanté aussi tous les airs que chante Brian Asawa...çà ne m'aurait pas déplu!
Mais çà reste un superbe enregistrement pour moi! et toi?

Ayant déjà Gardiner, Marriner et Christie... j'ai eut du mal à trouver celà mais je suis pas objectif car je suis pas fan de ce chef.

Mon essai du jour, transformer à première vue ! Ça sonne si diffèrent !

Je vous livre une critique de ce disque qui rejoins mes impressions.

Wolfgang Amadeus Mozart: Symphonies n°40 et 41 "Jupiter"
par Guillaume-Hugues Fernay mercredi 19 juillet 2006


Minkowski s’est exprimé sur sa conception symphonique de Mozart : un moteur éruptif et élégiaque qui doit sa prenante vélocité au cœur de ses basses (violoncelles et contrebasses) qui sont « les racines de l’orchestre ». Son Mozart sonne presque comme du Beethoven. Que l’on aime ou pas ce Mozart déjà romantique, avouons que le propos ne manque ni d’engagement ni de nervosité somptueusement ouvragée. Le finale de la 41ème est un feu d’artifice de proclamations exténuantes, avec des vagues amères

Minkowski assène à l’orchestre de Mozart une petite révolution! Une audace de rythmes, d’accents, d’options rythmiques gravement hâchées, de parti instrumental aussi qui donne une sonorité renouvelée, proprement désarmante… pour les tenants de la tradition. Ceux pour lesquels personne ici sauf les chefs d’autant (Szell, Böhm, Krips, Walter et Karajan) ou les baroqueux première manière (Harnoncourt, Bruggen, Van Immerseel) ne sauraient défendre un discours sensé et cohérent. Avec la tornade Minkowski, tout est passé sous le hâchoir de la moulinette contrastante, affirmée voire martiale. Une affirmation de la virilité conquérante. Mais cette argumentation du panache parfois un peu martelée, s’autorise de très belles respirations chez bois et vents, et même des formules de pure délire virtuose, mâtiné d’humour voire de pointes parodiques. Ecoutez les trois derniers épisodes de la suite de ballets d’Idoménée ! Les interprètes retrouvent le sens des climats et des ruptures de rythmes, cette articulation ciselée également à l'oeuvre chez Rameau (Une Symphonie imaginaire, programme paru chez le même éditeur).
L’andante de la 40ème égrène sa langueur déjà romantique. Le sens de la respiration intérieure exprime l’ouverture de Mozart vers l’ailleurs et l'inconnu, en phrases inquiétantes, en respirations imprévues (c'est là où le chef étire le plus son tempo). L’articulation des flûtes, hautbois, clarinettes, bassons colorent subtilement un paysage qui reste entre des climats irrésolus : amertume, exténuation syncopée, esquisse d'une sérénité retrouvée.

D’ailleurs, Minkowski aborde la Symphonie en sol mineur dans sa seconde version, celle avec clarinettes qui lui semble, non optionnelle, mais bien la plus aboutie, la version définitive validée par le compositeur pendant les répétitions de l’été 1788. La genèse des trois dernières symphonies de Mozart (ne manque dans le programme que la K543, en mi bémol) est désormais mieux connue : Mozart qui avait quitté en 1788 les beaux quartiers de Vienne, pour gagner un appartement avec jardin dans la périphérie meilleure marché, compose une nouvelle série de concerts, obtenus pas souscriptions et programmée à l’automne 1788.

Minkowski s’est exprimé sur sa conception symphonique de Mozart : un moteur éruptif et élégiaque qui doit sa prenante vélocité au cœur de ses basses (violoncelles et contrebasses) qui sont « les racines de l’orchestre ».
Son Mozart sonne comme du Beethoven. Que l’on aime ou pas ce Mozart déjà romantique, avouons que le propos ne manque ni d’engagement ni de nervosité somptueusement ouvragée. Le finale de la 41ème est un feu d’artifice de proclamations exténuantes, avec des vagues amères où l’on aime ces levées des dissonances qui frottent chez les cordes.

Ni maniérisme ni affectation, une explosion d’énergie combative qui redonne pleinement à la « Jupiter », son assise solaire, l’affirmation du génie mozartien du côté de la lumière.

L’adjonction du ballet final d’Idoménée, curieuse percée de la danse solennelle à la Gluck, entre les deux symphonies, renforce ce caractère contrasté, un tantinet systématique d’un orchestre, au demeurant d’une indiscutable énergie.



Compositeur(s): MOZART Wolfgang Amadeus
Interprète(s): LES MUSICIENS DU LOUVRE, MINKOWSKI Marc
Durée: 1h17mn
ASIN: 0 28947 75798 6
Nombre de cd: 1
Notice: anglais, français, allemand
Note de la rédaction: incontournable
Editeur: Archiv Produktion
Date d'enregistrement: octobre 2005
Lieu d'enregistrement: Auditorium, MC2 (Grenoble)
Réalisateur:
Distributeur France: Universal Music

Il écrit dans quel journal ce critique?

Il semble que tout le monde n'est pas d'accord avec lui...j'en ai lu des très mauvaises;;;je ne sais plus si c'est dans Diapason, classica ou le monde le musique...Mais ce n'est pas surprenant quand on sort à ce point des sentiers battus.! Je n'ai pas eu l'occasion d'écouter ...mais j'ai failli l'acheter aussi

euh c'est une critique du net, de classiquenews...

ok j'oublie de consulter ce site!!

Moi je preferre les critiques du net car dans les mensuels ont devine presque à l'avance leurs avis...

Jean a écrit:

C'est sur qu'à coté de Karl Böhm...çà doit déménager!

j'ai Bohm à la maison et j'en suis tout à fait satisfait
mais Krips n'est pas mal non plus

Bertrand a écrit:

Minko moi m'a toujours diviser, tu as du aimer son Messie de Handel avec Kozena ?

version absolument affreuse à mon gout

Une des meilleures pour moi!... Chacun ses goûts cher ami!
Tu devrais méditer ce que dit Barenboïm dans un entretien: une oeuvre musicale est comme une montagne on ne peut la gravire que d'un cote a la fois!