René Magritte est né en 1898 à Lessines et est l'aîné des enfants de Léopold Magritte et Regine Bertinchamp. Ses 2 frères, Raymond et Paul ont respectivement 2 et 4 ans de moins que lui. Petit, il aimait dessiner et son père, qui aimait ses peintures, l'encouragea. De son enfance, nous retiendrons deux événements.
D'abord, un sentiment de mystère, premier sentiment dont il se souvienne, ou veuille se souvenir. Il l'éprouvera pour la première fois bébé en contemplant une caisse, dont il ignore le contenu, près de son berceau. C'est la caisse mystérieuse qui apparaît dans certains de ses tableaux. Ce sentiment bercera l'enfance de Magritte. Selon lui, le mystère est la première chose que puisse ressentir un enfant puisqu'il ne connaît rien et découvre sans cesse. Ce mystère est aussi inexplicable puisque si on l'explique, ce n'est plus un mystère. N'est ce pas le propre du mystère d'être mystérieux et donc inconnu ?
Ensuite le suicide de sa mère. Dépressive, elle s'enfuira une nuit de chez elle pour se jeter d'un pont. On la retrouvera morte quelques jours plus tard le visage couvert de sa robe de nuit. Cette mort a profondément marqué Magritte. L'image du visage recouvert d'un drap est d'ailleurs présente dans beaucoup de ses tableaux. De plus, bien qu'il nie toute relation de cause à effet, on perçoit chez Magritte de nombreux signes de dépression et de mélancolie, sorte de projection du mal de vivre de la mère vers son fils.
En 1914, il rencontre Georgette, celle qui deviendra ,8 ans plus tard, sa femme et sa muse. Mais il doit partir pour Bruxelles et ne reverra Georgette qu'en 1920 alors qu'elle est vendeuse au magasin où il se fournit en peinture et matériel.
Entre temps il étudie la peinture à l'Académie des Beaux Arts de Bruxelles .Comme un écrivain apprend à écrire sans faute afin d'être libre des contraintes techniques, Magritte apprend à peindre.
Il s'intéresse au cubisme et au futurisme mais ne s'y attache guère. Sa découverte de l'œuvre de De Chirico est une véritable révélation. Il a l'impression que ces tableaux, surtout " Le chant d'amour ", sont de la véritable poésie et s'attache, à partir de ce moment, à mettre de la poésie dans ses peintures.
En 1927 il part pour Paris pour rencontrer le mouvement surréaliste dirigé par Breton , avec entre autres, Paul Eluard, Miro et Dali. Cependant, il n'adhère pas vraiment aux idées des surréalistes. Il rentre à Bruxelles dès 1930. Magritte gardera de meilleurs contacts avec les artistes surréalistes belges qu'avec les parisiens.
Il meurt en 1967 après avoir peint plus de mille tableaux