Maximilien Ier du Mexique ou Ferdinand Maximilian Joseph, Prince Impérial et Archiduc d'Autriche, Prince Royal de Hongrie et de Bohème (Vienne, 6 juillet 1832 - Querétaro, Mexique, 19 juin 1867) était un membre (archiduc) de la famille impériale d'Autriche (maison de Lorraine). Avec l'appui de Napoléon III et des conservateurs mexicains, il se proclama empereur du Mexique, le 10 avril 1864. De nombreux Mexicains et gouvernements étrangers ne reconnurent pas son gouvernement. Les républicains mexicains l'arrêtèrent et l'exécutèrent.
Il naquit dans le palais de Schönbrunn, près de Vienne en Autriche. Il se maria le 27 juillet 1857 à Bruxelles avec la princesse Charlotte de Belgique, la fille de Léopold Ier, roi des Belges.
Il était le frère de l'empereur François-Joseph Ier d'Autriche.
Empereur du Mexique
Les ambitions impérialistes de Napoléon III l'amenèrent à intervenir dans la politique mexicaine. Sous prétexte d'obtenir le remboursement des dettes du gouvernement de Benito Juárez, la France participa à l'expédition du Mexique aux côtés des Espagnols et des Anglais, envisageant de se réimplanter sur le continent américain. Après le départ des forces alliées en 1862, les Français décidèrent de rester sur place et d'occuper le pays pour en faire une nation industrialisée qui rivaliserait avec les États-Unis.
Maximilien, croyant compter sur l'appui du peuple, accepta le trône du Mexique que lui offrirent les conservateurs soutenant la position de la France, parmi lesquels le général Juan Nepomuceno Almonte, fils du général José María Morelos.
Durant les premiers jours de mars 1864, à Paris, Maximilien accepta les compromis stipulés dans la Convention de Miramar. Entre autres, il renonçait à ses droits à la couronne d'Autriche. Pour compter sur l'appui français, il contracta avec Napoléon III une obligation de 500 millions de pesos mexicains. À l'unanimité, l'ensemble des notables qui formait la Regencia de Mexico avait offert la couronne à Maximilien, lui assurant l'appui du peuple.
Maximilien arriva au Mexique le 28 mai 1864 par le port de Veracruz. Maximilien et son épouse Charlotte s'installèrent dans le palais de Chapultepec sur une colline dans la banlieue de Mexico. Ce palais était autrefois utilisé par les Aztèques avant d'être transformé en académie militaire. Maximilien demanda que l'on trace une avenue du Château de Chapultepec jusqu'au centre de la capitale.
Maximilien commença à gouverner le 12 juin. Il s'efforçait de défendre les intérêts français, oscillant entre les libéraux et les républicains, mais sans parvenir à exercer vraiment une domination sur le Mexique. Les mesures prises par son gouvernement ne s'appliquaient qu'aux parties du territoire contrôlées par les garnisons françaises. Ses difficultés avec le maréchal français François Achille Bazaine eurent pour conséquences que les troupes de Napoléon se retirèrent avant le temps prévu dans la Convention de Miramar. Les libéraux et les républicains, menés par Benito Juárez, purent alors s'opposer ouvertement à Maximilien.
Pour conjurer le sort, Maximilien envoya en Europe son épouse, devenue l'impératrice Carlota, demander l'aide des monarques en place. Napoléon III refusa tout soutien et elle se dirigea vers l'Italie, où se déclarèrent les premiers symptômes de la folie qui devait l'atteindre pendant de longues années jusqu'à sa mort. Pendant ce temps, les libéraux avaient formé une armée, laissant uniquement aux troupes impériales la capitale Mexico, Veracruz, Puebla et Querétaro. Le 4 mars 1867, les forces commandées par le général libéral Mariano Escobedo assiégèrent Querétaro. Le 15 mai suivant, la ville fut prise et l'empereur Maximilien fut appréhendé avec les généraux Miguel Miramon et Tomas Mejia.
Mort
Maximilien est exécuté sur ordre de Juárez, pour l'exemple, le 14 juin 1867. Marchant vers l'exécution, il tend à l'abbé sa montre qui renferme le portrait de Carlota, sa femme, et dit : « Envoyez ce souvenir en Europe à ma bien chère femme, si elle vit, dites-lui que mes yeux se fermeront avec son image que j'emporte là-haut ». Puis il s'exclame : « Je pardonne à tous, que tous me pardonnent. Que mon sang prêt à couler soit répandu pour le bien du pays. Vive le Mexique ! Vive l'indépendance ! »