Jan Václav Hugo Voríšek

De père musicien organiste, il reçoit très jeune une éducation musicale et apprend le piano. De 1810 à 1813, il étudie à l'université de Prague et devient élève de Václav Jan Tomášek. A 22 ans, il s'installe à Vienne, y étudie le droit et le piano auprès de Johann Nepomuk Hummel. Il côtoie alors le cercle musical de Beethoven et fait la connaissance de célèbres musiciens comme Louis Spohr, Ignaz Moscheles et surtout Franz Schubert. Il se lie d'amitié avec ce dernier et en 1818 devient membre de la Gesellschaft der Musikfreunde. En 1821, il termine ses études de droit et commence à travailler dans un tribunal militaire. En 1823, il est organiste de la Cour et commence à donner des cours de piano.
Il meurt de la tuberculose le 19 novembre 1825. Il est enterré au cimetière de Wäring, qui est devenu aujourd'hui le parc Franz Schubert où reposaient Schubert et Beethoven avant d'être transférés au cimetière central de Vienne.
Son œuvre est largement influencée par Beethoven et Schubert. Voříšek n'a écrit qu'une seule symphonie, en ré majeur en 1821. Elle ressemble aux deux premières symphonies de Beethoven par son caractère préromantique. Il a écrit également, des rhapsodies, des impromptus, des variations, une sonate pour piano (en si bémol mineur), des pièces pour piano, violon, violoncelle et des Lieder. Il a écrit enfin de la musique sacrée dont une remarquable Missa Solemnis.

Musique de chambre : sonate pour violon, rondeau pour violon et piano, variations pour violoncelle et piano, rondeau – Quatuor Kocian et Ivan Klansky (Praga 2004)

J’aime bien cette musique qui me fait penser à Schubert. Je laisse d’autres plus familiers de l’époque commenter !

Vorisek, c'est avant tout un pianiste : 12 rhapsodies opus 1, 6 impromptus op 7, les fantaisies Le Désir et le Plaisir op 3 et 4, une autre Fantaisie op 12, 2 Rondos op 18, plus les Variations op 19 et la sonate op 20, et quelques morceaux sans opus : aucun déchet dans ces oeuvres à mon avis.

La musique de chambre, à l'exception de la sonate opus 5 pour violon et piano, entre dans la catégorie dite de "musique de salon" destinée à plaire (rondos, variations), de même pour la musique pour piano et orchestre (également des rondos et des variations). Ce qui évidemment n'enlève rien à la qualité de cette musique.

A part quelques lieder (op 10, 13, 15, 21), un duo op 26, une cantate Gott im Frühling op 13, un Benedictus en fa, le tout complètement inconnu, il reste deux oeuvres marquantes : la Messe en si bémol de jeunesse (sans opus), superbe, et la Symphonie en ré majeur op 24, son unique oeuvre pour orchestre, qui est aussi la dernière. Cette symphonie, comme il est dit dans la bio, fait penser à Beethoven, mais le Beethoven de la période médiane, ou alors à Schubert des premières symphonies. Une oeuvre méconnue elle aussi, et c'est dommage.

En voilà un que je ne connais que de nom...il me faut remédier à çà!!