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 Christoph Eschenbach

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Bertrand
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MessageSujet: Christoph Eschenbach   Christoph Eschenbach Icon_minitimeVen 9 Mar - 11:42

Christoph Eschenbach est un pianiste et chef d'orchestre allemand, né le 20 février 1940 à Breslau (Allemagne, aujourd'hui Pologne).

Christoph Eschenbach étudie le piano à Hambourg avec Eliza Hansen et obtient très jeune plusieurs prix en Allemagne. En 1965, son premier prix au Concours Clara-Haskil à Lucerne marque le point de départ d'une carrière de soliste. Invité dans les plus grands centres musicaux, il participe également à de nombreuses tournées, notamment avec l'Orchestre de Cleveland et George Szell, et collabore avec Herbert von Karajan.

En 1972, il commence une carrière de chef d'orchestre et, en 1975, il fait ses débuts américains au pupitre de l'Orchestre symphonique de San Francisco. Il travaille ensuite avec la plupart des grands orchestres américains (Orchestre philharmonique de New York, de Los Angeles, Orchestre de Cleveland, Orchestre symphonique de Chicago, de San Francisco, de Philadelphie, de Boston…) et européens (Philharmonia Orchestra et Orchestre philharmonique de Londres, Staatskapelle de Dresde, Orchestre philharmonique de Berlin, de Munich, Orchestre de Paris). Il est l'invité régulier de festivals internationaux tels Tanglewood, Hollywood Bowl, Ravinia et Schleswig-Holstein.

Dans le domaine de l'opéra, il a dirigé Così fan tutte à Covent Garden en 1984 et, à l'Opéra de Houston, Les Noces de Figaro, Don Giovanni, de nouveau Così fan tutte, Le Chevalier à la rose, Lohengrin, Parsifal, Salomé et Elektra. En 2000, il dirige Parsifal au Festival de Bayreuth, en 2001, Arabella au Metropolitan Opera de New York et, en 2004, pour le cinquantième anniversaire du Chicago Lyric Opera, Don Giovanni.

De 1982 à 1986, Christoph Eschenbach a été directeur musical et artistique de l'Orchestre de la Tonhalle de Zurich. De 1988 à 1999, il est directeur musical de l'Orchestre symphonique de Houston, dont il a fait l'un des grands orchestres américains. De septembre 1998 à août 2004, il est directeur musical de l'Orchestre symphonique de la NDR à Hambourg. Directeur musical de l'Orchestre de Paris depuis septembre 2000, il est parallèlement directeur musical de l'Orchestre de Philadelphie depuis septembre 2003. Son successeur désigné est Charles Dutoit à partir de la saison 2008/2009.

À son importante discographie de pianiste viennent s'ajouter de nombreux enregistrements à la tête de l'Orchestre symphonique de Houston, de l'Orchestre de la NDR et, aujourd'hui, de l'Orchestre de Paris (Berlioz, Bruckner, Dusapin, Berio, Ravel, Dalbavie…). Au cours des quatre dernières saisons, outre les concerts parisiens, Christoph Eschenbach a effectué avec l'Orchestre de Paris de nombreuses tournées, en Allemagne, en Autriche, en Espagne, en Grèce, en Chine, au Japon, au Festival Enesco de Bucarest, aux “BBC Proms“ de Londres et aux États-Unis.

Christoph Eschenbach a été nommé chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur en janvier 2003 et décoré de l'ordre du Mérite Étoilé de la République fédérale d'Allemagne. Il a reçu le prix Leonard-Bernstein du Pacific Music Festival.

source: wikipédia


Dernière édition par le Ven 9 Mar - 11:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Christoph Eschenbach   Christoph Eschenbach Icon_minitimeVen 9 Mar - 11:44

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MessageSujet: Re: Christoph Eschenbach   Christoph Eschenbach Icon_minitimeVen 9 Mar - 11:46

Christoph se raconte:

Mes années d'enfance et mes premières expériences musicales

Le monde sans mère a un tout autre aspect, le monde sans père aussi... Ma mère - lancinante question de ma culpabilité - est morte à ma naissance. Mon père, banni par les nazis de l'université de Breslau (Wroclaw) où il était professeur de musicologie et exilé en province, puis peu après envoyé au front, tomba dans un bataillon disciplinaire. Je grandis chez ma grand-mère, m'enfuis avec elle le 23 janvier 1945 et erra pendant plus d'un an, jusqu'à ce qu'elle meure elle aussi. Les cinq premières années de mon enfance, sinistres au possible, marquées par la maladie et la mort - j'étais moi-même durement touché - s'achevèrent le 31 janvier 1946 avec mon sauvetage par Wallydore Eschenbach, une cousine de ma mère qui devint ma mère adoptive. Au cours de ma convalescence, une année durant laquelle à la suite des terribles impressions reçues j'avais perdu également la parole, j'entendis pour la première fois de la musique. Madame Wallydore, pianiste et chanteuse, donnait des leçons et jouait Beethoven, Schubert, Chopin, Rachmaninov, Bach... pendant de longues soirées.

La parole me revint avec le mot "oui" en réponse à la question si je voulais faire moi-même de la musique : les impressions demandaient à être exprimées. La musique m'offrit cette possibilité, elle fut un exutoire et en même temps la clé pour mieux la comprendre. Ce qui normalement chez un enfant peut être interprété comme de la curiosité, était chez moi de l'obsession et, ajouté à une nouvelle soif de vivre, une réaction vitale.

Je sentais que j'étais sauvé, que je renaissais, et je trouvai la possibilité, grâce à Madame Wallydore et à sa musique qui devint la mienne, de rendre sur un plan spirituel à ma vraie mère quelque chose de ce qu'elle avait perdu. Ma vie avait reçu un sens profond et la paix s'installait peu à peu dans mon âme.
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MessageSujet: Re: Christoph Eschenbach   Christoph Eschenbach Icon_minitimeVen 9 Mar - 11:48

Comment la musique est devenue l'essence de ma vie

A l'âge de 11 ans, j'entendis pour la première fois un grand concert symphonique : l'orchestre philharmonique de Berlin en tournée à Kiel, interprétant sous la baguette de Furtwängler les 4e et 5e symphonies de Beethoven et entre-deux la Grande Fugue. Aujourd'hui encore j'ai présents à la mémoire presque chaque son, ainsi que l'image fascinante de ce fabuleux magicien qui parvenait à galvaniser, voire à se faire déchaîner, une phalange de musiciens.

Ma mère remarqua aussitôt l'émotion brutale que je ressentais et comprit que j'avais pris à cet instant la ferme décision de devenir chef d'orchestre. Elle réagit avec placidité : "Apprend d'abord à jouer d'un instrument d'orchestre !" Une semaine plus tard je possédais un violon et recevais ma première leçon. Le phénomène de la production de sons si proche de mon oreille, de ma tête, de mon corps, accroissait de plus en plus mon intérêt pour la musique et, comme de toute façon on jouait trois fois par semaine de la musique de chambre à la maison, avec des amis et avec mon père nourricier qui jouait du violon et de l'alto en amateur, certes, mais très honorablement, je devins bientôt membre de ces soirées musicales : me produisant au piano, au violon et à l'alto (Ah, comme j'aimais jouer au sein du quatuor à cordes, au centre de l'événement musical !)

Le son formidable de l'orchestre qui me manquait encore, je le cherchais sur l'orgue d'une église romane du voisinage où bientôt j'assumais les fonctions d'organiste pour remplacer mon professeur d'orgue gravement malade.

Vint l'époque où ma mère qui, jusqu'à ce jour, m'avait donné d'excellents cours de piano, voulut me "pousser hors du nid", afin que je puisse parfaire au plus haut niveau ma formation pianistique. Elle s'adressa à Eliza Hansen, la célèbre pédagogue de Hambourg, qui m'inspira de si précieuses initiatives que plus tard, après mon établissement à Aix-la-Chapelle, je suis allé la rejoindre.

A Aix-la-Chapelle j'eus la chance de découvrir "en direct" le grand répertoire symphonique grâce à Wolfgang Sawallisch, à l'époque le plus jeune chef d'orchestre d'Allemagne. Durant six années j'ai assisté, sans en manquer un seul, à tous ses concerts.

A Aix-la-Chapelle j'allais au lycée et j'étudiais parallèlement le piano à la Musikhochschule de Cologne dans la classe de Hans-Otto Schmidt-Neuhaus.

C'est à cette date que je me suis familiarisé avec la littérature et la philosophie. Je lus Schopenhauer et Hegel, rédigeai mon mémoire de baccalauréat sur un sujet inspiré de Ortega y Gasset et tentai d'interpréter les Elégies de Duino de Rilke. J'aimais la poésie, je me mis à écrire moi-même des poèmes et je vivais la langue comme une expérience stigmatisée par les souvenirs d'enfance, mais vierge à présent.

Ensuite vient Hambourg, les études supérieures de musique : direction d'orchestre, piano, violon - trois matières principales.

De plus : l'expérience de la liberté pour la première fois de ma vie et l'affermissement de mes idées artistiques.

On a beau expliquer comment le travail se fait, reste le grand problème de la forme. L'organisation de la matière et son modelage pour obtenir une forme définitive devinrent de plus en plus l'objet principal de la pensée, de l'action et par là du son.
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MessageSujet: Re: Christoph Eschenbach   Christoph Eschenbach Icon_minitimeVen 9 Mar - 11:49

Les débuts de ma carrière de pianiste

La seule audition que j'ai jamais faite, a été pour Herbert von Karajan. Contrairement à son habitude, il m'a écouté pendant une heure et m'a invité à enregistrer avec lui le premier concerto pour piano de Beethoven pour la Deutsche Grammophon. Ce fut le début d'une collaboration intensive, d'un apprentissage qui est pour moi indissociable de ma formation. Un autre maître à qui je dois une conception différente et, par là, complémentaire de l'analyse des partitions a été George Szell. C'est lui qui m'a invité pour l'année 1969 à faire mes débuts pianistiques aux USA avec l'orchestre de Cleveland placé sous sa direction, non sans me faire observer qu'il voulait tout d'abord travailler intensivement avec moi. De nos nombreuses séances de travail à deux pianos naquirent des rapports tels que je fus invité à toutes les répétitions, quel que fût le lieu, et à toutes les discussions qui suivirent. George Szell m'a appris : la diction, le phrasé, la lucidité, la transparence ; Karajan : la couleur, les nuances, les transitions...

Szell était le dessinateur, Karajan le peintre. Szell est mort, hélas, beaucoup trop tôt (1970).
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MessageSujet: Re: Christoph Eschenbach   Christoph Eschenbach Icon_minitimeVen 9 Mar - 11:50

Un rêve qui se réalise : je dirige un orchestre

La direction d'orchestre, activité que j'avais laissée de côté pendant un certain temps, suscitait de plus en plus ma curiosité (n'avais-je pas en 1964 passé avec succès mon examen de chef d'orchestre ?). De plus en plus je brûlais de m'y essayer à nouveau : est-ce que le langage de mon corps convient ? Est-il adéquat ? Est-ce que je peux répéter avec efficacité ? Comment me comporter devant un ensemble de musiciens ? Est-ce que la traduction de ma conception est crédible ? Pourra-t-elle germer et fructifier ? Réussira-t-elle à s'ancrer en eau profonde ? Autant de questions qui me harcelaient au point que je finis par passer à l'action : la 3e symphonie de Bruckner (compositeur qui me tenait à coeur depuis longtemps et qui - hélas - n'a rien écrit pour le piano).

Conclusion : ce fut une réussite. Toutes les questions reçurent une réponse positive, mais seulement en apparence : le travail, le fignolage de mille détails restait à faire - cependant j'étais suffisamment inspiré pour suivre la voie à laquelle je songeais depuis l'âge de 11 ans. Après avoir fait de nombreuses expériences, j'obtins en 1978 à Ludwigshafen mon premier poste de chef principal. C'est là-bas que j'ai commencé à constituer systématiquement mon grand répertoire symphonique. Ont été très précieux pour mon travail de chef d'orchestre, d'une part, l'apprentissage durant ces années de tout le répertoire des lieder de Schumann par le plus grand chanteur du lied du 20e siècle, Dietrich Fischer-Dieskau, d'autre part, l'étude des oeuvres complètes de Mozart et de Schubert pour piano à 4 mains, ainsi que de plusieurs morceaux pour 2 pianos avec Justus Frantz (les deux productions étant enregistrées par la Deutsche Grammophon et par EMI).

La matière à explorer était immense, à la mesure de l'obsession qui m'habitait depuis l'enfance. Le résultat fut un énorme défi. Et le mot défi devint définitivement mon sceau
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MessageSujet: Re: Christoph Eschenbach   Christoph Eschenbach Icon_minitimeVen 9 Mar - 11:52

Des Alpes aux puits de pétrole - La consolidation de mon répertoire

Mon poste à Zurich était compliqué : il s'agissait de la séparation des deux formations de la Tonhalle en orchestre d'opéra et orchestre de concert. De plus en plus je découvrais des intrigues politiques dont malheureusement le réseau emprisonne jusqu'à nos jours la culture. Et c'est justement l'inverse qui devrait se produire. La culture n'est-elle pas le moteur de l'humanité ? Je voudrais citer ici une personnalité d'exception qui m'a énormément aidé à cette époque : le directeur général, Richard Bächi.

Suivirent pour moi deux années sans poste de chef d'orchestre principal, années dont je jouis (parce qu'elles étaient dépourvues des obligations administratives), ainsi que je le déclarais au cours d'un entretien avec mon mentor Karajan. Or, celui-ci me rétorqua de façon péremptoire que c'était totalement faux.

Il voyait en moi quelqu'un qui doit constamment construire quelque chose, qui doit bâtir pierre par pierre un grand édifice. Il m'en souhaitait un. Lorsqu'en 1988 j'ai repris la direction de l'orchestre symphonique de Houston, il m'a félicité de sa propre main pour ce qu'il pressentait en moi. Je fus très touché. C'était un an avant sa mort.
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MessageSujet: Re: Christoph Eschenbach   Christoph Eschenbach Icon_minitimeVen 9 Mar - 11:53

Houston - Comment je crée un orchestre de classe internationale - Je me fais le défenseur de la musique du XXe siècle

Mon 50e anniversaire fut une révélation. Un autre mentor, Leonard Bernstein me raconta l'histoire tirée de l'Ancien Testament où le Sage dit que tous les cycles de la vie sont basés sur le chiffre 7 et qu'après 7 fois 7 ans il faut insérer une année sabbatique. Pour s'accorder un temps de réflexion, afin de trouver en soi l'ouverture, la disponibilité pour les tâches à venir, pour accueillir l'incommensurable (comme dit G. Ungaretti : M'illumino dell'immenso). Sans avoir eu la possibilité de jouir de cette année de liberté, j'ai cependant consacré beaucoup de temps à réfléchir, à mettre de plus en plus de sens dans mon existence, à éliminer ce qui restait en moi de peur, de panique, de paranoïa. Mon horizon vital encore vaste, bien que riche en surprises et en possibilités, me semblait plus paisible. Cet horizon à la fois proche et lointain devint de plus en plus la patrie que j'appelais de mes voeux, la patrie de l'apatride d'autrefois, de celui qui dans sa jeunesse avait pris pour maxime le mot de Rilke dans sa 7e Elégie de Duino : "Nulle part le monde n' existera, sauf en moi." L'horizon que je voyais maintenant était la projection de ma vie intérieure. Et c'est ainsi que commença une nouvelle phase, pleine de mystère, de dessaisissement de ma vie intérieure par la musique.

Cette découverte alla de pair avec deux faits très précieux pour moi qui révélaient quelque chose de nouveau, d'inexploré : 1. L'engagement croissant pour la musique de compositeurs vivants (l'accès à l'informe, l'inédit, l'inécouté-inouï) ; 2. L'engagement pour le réservoir grandissant de jeunes talents et leur encouragement (la nécessité de la jeunesse en tant que salut de l'art, afin que la réalité ne les détruise ni l'un ni l'autre).

Dès les années 80 j'ai participé de façon déterminante à la fondation de l'orchestre international de jeunes du Festival du Schleswig-Holstein, Allemagne, et de l'académie d'orchestre correspondante. Entre-temps j'avais été avec Michael Tilson Thomas directeur artistique du Pacific Music Festival à Sapporo, Japon, avec son orchestre de jeunes. Puis, je fus nommé directeur artistique, en 1994, du Ravinia Festival avec l'orchestre symphonique de Chicago comme orchestre de résidence et son Steans Institute pour les jeunes artistes et, en 1999, du Festival du Schleswig-Holstein. Ces postes furent tous le terrain idéal où purent germer mes idées.

Qu'il s'agisse d'intégrer de jeunes musiciens dans une famille d'orchestre et de les y préparer, tout en les lançant dans une carrière internationale de solistes, la motivation reste la même. Il s'agit d'encourager et de mobiliser une force de persuasion contre un monde difficile à motiver et avant tout contre la routine. Mais la force et la détermination dont fait preuve la jeunesse, réussissent ce qui semblait a priori impossible.

Si je puis être un moteur : ici j'en suis un !
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MessageSujet: Re: Christoph Eschenbach   Christoph Eschenbach Icon_minitimeVen 9 Mar - 11:55

Philadelphie et Paris - Joie et satisfaction

Maintenant que je me suis décidé à concentrer toutes mes activités sur deux grandes formations magnifiques, situées sur deux continents et qui sont différentes l'une de l'autre, tout en s'inspirant - je l'espère - mutuellement, ma vie semble tendre vers une sorte de perfection - mais j'ai encore beaucoup de temps.

J'aimerais encore tenir la baguette quand j'aurai cent ans, car ma curiosité, toujours en éveil, sera de plus en plus capable, peut-être, de nouvelles découvertes.

Ma vie jadis d'apatride approche de sa patrie : l'horizon vaste, infini, toujours énigmatique...

source: site officiel http://www.christoph-eschenbach.com/index.php?lid=fr&cid=1


Dernière édition par le Ven 9 Mar - 12:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Christoph Eschenbach   Christoph Eschenbach Icon_minitimeVen 9 Mar - 11:59

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