Johann Christoph Friedrich Bach était un compositeur et claveciniste allemand, (Leipzig, 21 juin 1732-Bückeburg, 26 janvier 1795). Il fut surnommé le Bach de Bückebourg. Seizième enfant de Jean-Sébastien Bach et troisième de ses quatre fils musiciens réputés (voir Famille Bach), Johann Christoph Friedrich fut tout naturellement éduqué par son père, ainsi que par Johann Elias Bach (un cousin issu de germain né en 1705). En 1749, il fréquenta l’Université de Leipzig où il commença à étudier le droit. Mais un an plus tard, il fut engagé à la cour du comte Wilhelm de Schaumbourg-Lippe à Bückeburg, où il demeurera jusqu’à son décès. Le 8 janvier 1755 il épousa Lucia Elisabeth Münchhausen qui lui donna 9 enfants. Débutant comme musicien d’orchestre sous la direction d'Angelo Colonna (le compositeur de la cour étant un autre italien, Giovanni Battista Serini), Johann Christoph Friedrich remplaça les deux italiens à partir de 1756, n’obtenant toutefois le titre officiel de Konzertmeister qu'en 1759 car le comte guerroyait à l’étranger. À partir de cette époque, Bach parvint à donner à la cour de Bückeburg une réputation musicale enviable. Le répertoire musical, italien, fit bientôt place aux œuvres du jeune Bach ainsi qu’à d’autres compositeurs germaniques : Haydn, Holzbauer, Gluck, Mozart, les Stamitz, etc. En avril 1778, Johann Christoph Friedrich se rendit en Angleterre — avec son fils Wilhelm Friedrich Ernst — pour rendre visite à son frère Johann Christian, en passant par Hambourg pour y saluer un autre frère, Carl Philipp Emanuel. À Londres, les Bach profitèrent évidemment de la vie musicale : ils assistèrent à une représentation de La Clemenza di Scipione, un nouvel opéra de Johann Christian, et à des concerts Bach-Abel. Johann Christoph Friedrich acquit également un pianoforte et de nombreuses partitions avant de rentrer à Bückeburg qu’il ne quitta plus. Il mourrut d'une forte fluxion de poitrine.
Si la carrière de Johann Christoph Friedrich fut plus modeste que celle de ses trois frères, on lui doit néanmoins d’une part d’avoir fait de la cour de Bückeburg un centre musical renommé, et d’autre part d’avoir composé quelques superbes pages. On citera surtout sa dernière symphonie (composée en 1794), chef-d’œuvre de l’époque classique qui mériterait de figurer plus souvent au répertoire. Il faut enfin mentionner que Bach fut un virtuose accompli au clavier (clavecin, puis pianoforte). Cette maîtrise exceptionnelle, qu’il avait dans les gènes, ne se refléta malheureusement pas dans ses œuvres pour clavier dont la plupart sont assez superficielles, comme sa musique de chambre : fort bien écrite, mais ni originale ni géniale. Par contre, ses concertos pour clavier & orchestre, au même titre que ses symphonies, valent que l’on s’y arrête. C’est finalement dans ses cantates profanes qu’il montra le plus d’originalité et d’imagination. La descendance mâle de Jean-Sébastien Bach s’éteignit avec le fils de Johann Christoph Friedrich, Wilhelm Friedrich Ernst Bach (1759-1845), qui fut maître de chapelle et claveciniste à la cour de la reine Frédérique à Berlin puis à la cour de la reine Louise, et principal professeur de musique des princes de Prusse juqu'en 1811.
source : wikipédia