Alexandre Scriabine

Alexandre Scriabine se voyait souvent comme une figure religieuse ou messianique, peut-être parcequ'il était né le jour de Noël. Longtemps méconnu et tenu pour un illuminé, Scriabine avait des idées philosophiques idéalistes assez étranges pour détourner de sa musique un grand nombre d'auditeurs.
On le présente en 1881 au pianiste et compositeur Anton Rubinstein qui lui prédit un grand avenir. Au début des années 1880, il rentre au corps des Cadets de l’École militaire de Moscou et en 1888 au Conservatoire de Moscou où il sera l’élève de Vassili Safonov au piano et d'Anton Arenski à la composition. Il y rencontre un autre élève, Rachmaninov, qui deviendra à la fois un ami et un rival. Il sera influencé par Chopin, à qui il voue un culte tout particulier. Scriabine décide d'abord de devenir pianiste ; il commence sa carrière en 1892 en voyageant en Europe. Il se blesse à la main droite un jour qu'il joue les Reminiscences de Don Juan de Liszt ; il commence à douter de sa carrière de virtuose après que des médecins lui eurent dit que les dégâts étaient irréparables. En 1897, il se marie avec la pianiste Vera Ivanovna Issakovitch dont il a une fille l’année suivante. En 1898, Scriabine pose également sa candidature au Conservatoire de Moscou où il obtient le poste de professeur de piano. Les années qui suivent voient se succéder les naissances : en 1898, Rimma, en 1900 Elena, en 1901 Maria, et en 1902, Lev. Il se rend à l’Exposition Universelle de Paris (1900), est nommé inspecteur de la musique à Sainte-Catherine de Moscou, devient membre de la Société de philosophie moscovite, et se plonge dans la lecture des philosophes antiques. En 1902, fatigué des jalousies au sein du Conservatoire de Moscou, il démissionne.
À partir de 1904, le compositeur tient un journal personnel où in note ses réflexions musicales et philosophiques. Il quitte sa femme , se marie avec une de ses élèves, Tatiana Fiodorovna Schloezer, il se lie avec Gueorgui Plekhanov (1865-1918), partisan des idées marxistes, et avec Helena Blavatsky, figure du mouvement théosophique. En 1907, il s’installe à Paris avec Tatiana et signe un contrat avec Serge Diaghilev pour donner de nombreux concerts. Les circonstances de sa mort restent obscures, certains l’attribuent à une piqûre de mouche charbonneuse qui aurait entraîné une infection sanguine, d’autres considèrent qu’il est mort d’une pleurésie.

Couleurs synésthésiques perçues par Scriabine - Par la combinaison des sons, des couleurs (« clavier à lumières » pour Prométhée ou le poème du feu), à la recherche d'une liberté spirituelle et de l’extase, sa musique évolue de façon toujours plus nette vers les aspects mystiques de la vie, de la mort, de la réincarnation.

Un Scriabine presque « bonne société » dans ces Mazurkas sous les doigts parfaits de François Chaplin (Mandala 1999)
Eh, même moi je n’ai pas remédie à l’absence ici d’Alexandre Scriabine !

eh bien tu viens de le faire!!...un compositeur très connu...qui ne m'est pas du toout familier!

Il faudra que je cite des extraits de ce qu'écrit Evguéni Sudbin à propos de Scriabine dans le livret de son disque.
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Scriabine au piano, c'est d'une part proche de Chopin dans les premiers opus (le cas des mazurkas op 3 du CD) et d'autre part un style moderniste inclassable, souvent atonal (les dernières sonates par exemple).

Personnellement c'est dans sa musique orchestrale que je le préfère : les trois symphonies, le poème de l'extase, le concerto pour piano, Prométhée.

il faudrait que j'essaie le concerto pour piano...j'aime dejà bien cette forme!

Le concerto pour piano fait partie du Scriabine lyrique, post romantique. Il ne vaut quand même pas Rachmaninov, mais nénammoins il est pas mal et digne d'intérêt.