Anton Arenski (Arensky)

Dès l'âge de neuf ans, Arenski compose des pièces pour piano et des lieders. Ses parents déménagent en 1879 à Saint-où il étudie la composition au Conservatoire, notamment auprès de Nikolaï Rimski-Korsakov. Il est nommé professeur au Conservatoire de Moscou où il enseigne à de futurs compositeurs comme Alexandre Scriabine, Serge Rachmaninov ou Alexandre Gretchaninov. Sur la recommandation de Mili Balakirev, Arenski retourne à Saint-Pétersbourg pour diriger le chœur impérial de 1895 à 1901. Il se consacre ensuite à ses activités de pianiste, de chef d'orchestre et de compositeur.
Les compositions d'Arenski dont marquées par la musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski. L'incapacité d'Arenski à se forger un style personnel explique l'oubli dans lequel sa musique est tombée jusqu'à aujourd'hui. Le talent d'Arenski s'est sans doute davantage exprimé dans sa musique de chambre : quatuors à cordes, trios avec piano et quintette avec piano.

Trios avec piano, Beaux Arts Trio (Philips 1995)
C’est une musique plus tournée vers l’héritage que vers l’innovation. Et les Beaux Arts en font quelque chose de convaiquant !

Le premier Trio en particulier est particulièrement beau je trouve. On y sent l'influence de Tchaïkovski traitée avec la spontanéité de Mendelssohn. Le deuxième trio est davantage personnel, peut-être mais pas aussi attachant, sauf peut-être dans son mouvement lent qui fait un peu penser à Schubert.

Ce qu'il faut connaître aussi d'Arenski ce sont les deux symphonies - en particulier la première - et les suites orchestrales. Svetlanov en a réalisé de superbes interprétations.

Trios russes : Arensky, Rachmaninov, Rinsky-Korsakov par le Trio Elégiaque (Triton 2010)
On connaît celui de Rachmaninov, beaucoup moins les autres. J’ai découvert le Trio par un autre disque (Messiaen et Dusapin). Il est tout aussi naturel ici, servi par une bonne prise de son.
En couverture, œuvre d’Ezio Frigerio, tombeau de Rudolf Noureiev au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois.