Serge Klarsfeld (né le 17 septembre 1935 à Bucarest en Roumanie) est un écrivain, historien et avocat de la cause des déportés en France. Son épouse Beate (née Beate Auguste Künzel, le 13 février, 1939 à Berlin, - mariés en 1963) et lui sont connus sous le nom de « chasseurs de nazis », pour avoir emmené devant les tribunaux Klaus Barbie et avoir joué un rôle fondamental dans le procès Papon. Leur fils est l'avocat Arno Klarsfeld.
Serge Klarsfeld est juif, il échappa à la Gestapo à Nice en 1943 mais son père fut déporté et tué à Auschwitz. Il est diplômé d'études supérieures en Histoire à la Sorbonne. Il est aussi diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, il est docteur ès Lettres et avocat au barreau de Paris.
Sa femme Beate s'est fait connaître du public en 1968, en giflant le chancelier ouest-allemand Kurt Georg Kiesinger, qui était un membre du parti nazi pendant la Seconde Guerre mondiale et qui avait travaillé pour la propagande du ministère des Affaires étrangères de l'époque. Elle se confia à une journaliste sur cet acte symbolique : « Je suis allée à Berlin et j'ai giflé le chancelier au congrès de son parti. J'ai crié “Kiesinger, nazi, démissionne”. Les médias étaient présents. Symboliquement, je représentais la jeune génération qui gifla le “père” nazi. C'était une action spectaculaire. Une gifle, ce n'est pas une violence, mais ça a marqué le peuple allemand et montré que la jeunesse allemande refusait que d'anciens nazis occupent des postes importants dans leur gouvernement. »
Serge Klarsfeld a été arrêté en Allemagne et en Syrie quand il essayait d'obtenir l'extradition d'Alois Brunner. Son épouse et lui sont également à l'initiative des procès contre Klaus Barbie, René Bousquet, Jean Leguay, Maurice Papon et Paul Touvier.
Ils ont été victimes le 9 juillet 1979 d'une tentative d'assassinat par le réseau nazi ODESSA qui demandait l'arrêt de leur travail pour retrouver les criminels nazis. Cette même année, Serge s'est rendu à Téhéran pour protester contre l'exécution de Juifs libanais.
Les Klarsfeld ont mené campagne en 1986 contre Kurt Waldheim, officier dans la Wehrmacht durant la seconde guerre mondiale, élu président de l'Autriche.
En 1996 il protesta également contre Radovan Karadžić et Ratko Mladić.
En France ils créèrent en 1979 l'Association des fils et filles des déportés juifs de France (FFDJF), qui est chargé de défendre la cause des descendants de déportés. En 1981, l'association a inauguré en Israël le Mémorial de la déportation des Juifs de France, un vaste monument qui porte le nom, la date et le lieu de naissance des 80 000 victimes françaises de l’extermination. Autour, 80 000 arbres forment une Forêt du souvenir. Ils ont œuvré pour la reconnaissance des fils et filles de déportés en obtenant notamment : la reconnaissance par Jacques Chirac dans un discours [ du 16 juillet 1995, de la responsabilité de la France dans le sort des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale ;
un décret (2000-657 du 13 juillet 2000) instituant une mesure de réparation pour les orphelins dont les parents ont été victimes de persécutions antisémites.
Serge Klarsfeld est également vice-président de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.