Couronnement et titres
Armoiries de François-JosephFrançois-Joseph accède au trône en 1848, après l’abdication de son oncle Ferdinand Ier. Il est couronné le 2 décembre 1848 à Vienne. Il obtient ainsi le titre suivant :
Sa Majesté Impériale et Apostolique, François-Joseph Ier, par la Grâce de Dieu Empereur d’Autriche, Roi de Hongrie et de Bohême, de Dalmatie, de Croatie, de Slavonie, de Galicie, de Lodomérie et d’Illyrie ; Roi de Jérusalem ; Archiduc d’Autriche ; Grand-duc de Toscane et de Cracovie ; Duc de Lorraine, de Salzbourg, de Würzburg, de Franconie, de Styrie et de Carinthie, de Carniole et de Bucovine ; Grand prince de Transylvanie ; Margrave de Moravie ; Duc de Haute et de Basse Silésie, de Modène, de Parme, de Plaisance et de Guastalla, d’Auschwitz et de Zator, de Teschen, du Frioul, de Raguse et de Zara ; Comte princier de Habsbourg et du Tyrol, de Kybourg, de Gorizia et de Gradisca ; Prince de Trente et de Brixen ; de Berchtesgaden et Mergentheim ; Margrave de Haute et de Basse Lusace, Margrave en Istrie ; Comte de Hohenems, de Feldkirch, de Bregenz, de Sonneberg ; Seigneur de Trieste, de Kotor et de la Marche de Windisch ; Grand voïvode de la voïvodie de Serbie.
Mariage et descendance
En août 1853, François-Joseph fête son vingt-troisième anniversaire dans la résidence impériale d’été, la Kaiservilla à Bad Ischl. C’est à cette occasion qu’il doit se fiancer officiellement avec sa cousine germaine, la duchesse Hélène en Bavière. Mais c’est de la sœur cadette d'Hélène, Élisabeth dite Sissi, qu'il tombe amoureux. Au grand désarroi de sa mère l’archiduchesse Sophie, il annonce le 19 août son mariage avec la jeune Sissi, à peine âgée de quinze ans et demi.
Le mariage est célébré le 24 avril 1854 en l’Église des Augustins de Vienne. Élisabeth lui donnera quatre enfants :
Sophie Frédérique Dorothée Marie Josèphe (1855-1857), archiduchesse d’Autriche.
Gisèle Louise Marie (1856-1932), princesse de Bavière, née archiduchesse d’Autriche.
Rodolphe François Charles Joseph (1858-1889), archiduc d’Autriche et prince héritier de l’empire austro-hongrois.
Marie Valérie Mathilde Amélie (1868-1924), archiduchesse d’Autriche-Toscane, née archiduchesse d’Autriche.
Règne
Comme ses prédécesseurs, François-Joseph s’appuie essentiellement sur les forces traditionnelles de la dynastie Habsbourg : la haute noblesse, le clergé et l’armée. Conservateur, il doit cependant subir les relations houleuses de ses gouvernements libéraux avec le Saint-Siège (et notamment la rupture du Concordat).
L’un des événements les plus marquants de son règne reste cependant l’abolition du centralisme autrichien l’instauration du dualisme ; l’ex-empire d’Autriche devient la Monarchie austro-hongroise, composée de :
l’empire d’Autriche (Cisleithanie) : Autriche, Bohême, Moravie, Galicie, Styrie et Carniole.
le royaume apostolique de Hongrie (Transleithanie) : Pannonie, Transylvanie et Croatie.
Chaque État dispose de son parlement et de son gouvernement, les deux États partageant le même souverain (à la fois empereur et roi). L’objet du dualisme est de mettre un terme à l’indépendantisme hongrois tout en sauvegardant l’unité de l’Empire des Habsbourg.
Sur le plan militaire, François-Joseph se lance dans de nombreux conflits :
1859-1860 : il attaque le Royaume de Piémont-Sardaigne afin d’empêcher l'unification de l'Italie.
1864 : il attaque le Danemark.
1866 : il entame une guerre contre la Prusse, qui, victorieuse à Sadowa, reprend le rôle traditionnel de l’Autriche en Allemagne.
1914 : il attaque la Serbie suite à l’attentat de Sarajevo ; et il déclenche de ce fait la Première Guerre mondiale.
Drames familiaux
François-Joseph a dû affronter de nombreux drames familiaux :
1857 : mort en bas-âge de sa fille Sophie en Hongrie.
1867 : exécution de son frère Maximilien au Mexique.
1889 : suicide (ou assassinat) de son fils Rodolphe à Mayerling.
1898 : assassinat de son épouse Élisabeth (dite Sissi) à Genève.
1914 : assassinat de son neveu François-Ferdinand (héritier présomptif) à Sarajevo.