Après Talleyrand ce soir... Fouché !
Joseph Fouché (duc d’Otrante) est né à (ou au je sais pas
) Le Pellerin en Loire-Atlantique en 1759, et mourut à Trieste en 1820.
Fils d’un officier de marine, Joseph Fouché entre au séminaire de l’Oratoire de Nantes où il reçoit les ordres mineurs.
Professeur à Saumur puis à Vendôme, Juilly et enfin Arras, où il fait connaissance de Robespierre, Fouché revint à Nantes, où il est élu en 1792 député à la Convention.
Il vote la mort de Louis XVI sans sursis. Il organise la Garde nationale à Nantes, recrutant des volontaires contre les vendéens. Il participe à la déchristianisation de la Côte-d’Or et de la Nièvre.
En compagnie de Collot d’Herbois, il réprime la révolte à Lyon en pratiquant la terreur. Son action à Nevers étant condamnée par les Jacobins, il est accusé par Robespierre et est exclu de la Société.
Poursuivi au lendemain de l’insurrection du 1er germinal an III (21 mars 1795), il œuvre ensuite pour le compte de Barras. Il devient ministre de la Police le 30 prairial An 7 (18 juin 1799), et à ce titre arrête les directeurs lors du coup d’État du 18 brumaire VIII (9 novembre 1799). Maintenu à son poste par les consuls, il réorganise son ministère, et développe les services d’espionnage.
Opposé au consulat à vie, il est destitué mais devient sénateur tout en continuant à renseigner le Premier Consul. Rallié à l’Empire, il redevient ministre de la Police en 1804 et le reste jusqu’en 1810. Comte d’Empire en 1808, duc d’Otrante en 1809, il est à nouveau disgracié pour avoir intrigué auprès de Wellesley.
Nommé gouverneur des Provinces Illyriennes en 1813, il trahit l’Empereur avec Murat en 1814, et se trouve à Paris pour offrir au comte d’Artois (le futur Charles X) la lieutenance générale du royaume après les désastres impériaux.
Soupçonné de comploter avec les républicains durant la première Restauration, il est nommé à nouveau ministre de la Police pendant les Cent-Jours. Le 9 juillet 1815, il devient ministre de Louis XVIII, mais, quand les régicides furent proscrits (ordonnance de 1816), il s’établit à Trieste à la tête d’une immense fortune.
Doté d’un aplomb remarquable, il eut l’échange suivant avec Napoléon :
Napoléon : Vous avez été prêtre ? Fouché : Oui, Sire Napoléon : Et vous avez voté la mort du roi ? Fouché : C’est le premier service que j’ai rendu à Votre Majesté
On ne trouve pourtant pas trace de son nom dans le registre des ordinations de l’Oratoire de Nantes.