Heinrich Schütz (1585 1672)

Les passions à Capella (il me semble qu'il n'y a pas que la "Saint Luc"?) résultent du manque de moyen?....Cependant il a écrit nombre de motets ou histoires sacrées où il ne manque pas d'instruments ?

Je crois que c'est un savant débat, pourquoi les instruments manquent. Ton objection est en effet assez convaincante. Le peu d'argent est peut-être aussi un prétexte, un choix délibéré, c'est ce que j'aime m'imaginer.

En fait j'ignore assez largement sa biographie!...et il a pu avoir des périodes de "disette" ... ?

Il faudra que je présente une biographie un peu détaillée de Heinrich Schütz. Il y a ça en allemand. J'adapterai.
En attendant, la page de titre : Psaumes de David publiés à Dresde en 1619.

Ça y est je teste le celebrissime Schutz dont raffole tant Jean Michel !

ah!!! je ne la trouve plus sur amazone!!...avec le fameux ténor!

merci!! je me demande comment je débrouille !!

Et après l'écoute de cette Nativité ?

sincerement !? je preferre Jacobs... sans mentir. C'est beau mais c'est surement le manque d'habitude avec cet ensemble, ca viendra.

même l'évangéliste ?

Mammel c'est pas rien quand meme

oui certes!!je ne vais pas le ...mettre au rebut!..mais je trouve qu'il a presque une trop grande voix pour ce role...enfin c'est tout à fait personnel!

Comme tu n'en as rien dit, je me doutais bien qu'il ne t'avait pas fait lever la tête.
Moi c'est le contraire, je n'arrive plus à écouter Jacobs sans être gêné (je l'emprunte parfois - la qualité technique je crois). Selon ce que je veux bien ressentir, je mets Akadêmia de Lasserre ou La Fenice de Tubéry. C'est d'ailleurs assez remarquable, c'est à chaque fois la même sorte d'atmosphère qui s'instaure, que j'entends - une même sorte de lien que tisse cette musique.

Ah, Jean, l'Evangéliste... S'il y a un morceau qui passe en moi jusqu'à m'émouvoir comme aucun, c'est van Elsacker ici. Je ne le mets que si je suis prêt à consentir à ça.
(Pour en revenir aux faits, j'ai mis du temps jusqu'à entendre la voix de Gérard Lesne. Juste au-dessus, j'ai évité de parler de l'Evangéliste...)

Mammel est l'Evangéliste de Tubéry.

Mammel est aussi l'évangéliste de Jacobs...qui a aussi MC Kier !!

C'est Martin Hummel chez Jacobs (une voix que j'aime beaucoup d'ailleurs).

ah très juste... j'avais lu et évidement mémorisé Mammel ...

Réédition chez Ricercar : Les Sept Paroles du Christ sur la croix (Die sieben Worte Jesu Christi am Kreuz) et l’Histoire de la Résurrection dont l’évangéliste est Mark Padmore, Ricercar Consort, dir. Pilippe Pierlot. Deuxième disque, Passion selon saint Matthieu de Johann Sebastiani.

Schütz est très bien enregistré (en 1995 et 1998), les voix et l’accompagnement malléables. Voilà qui est fort beau (ma troisième Histoire de la Résurrection d’ailleurs). Ma préférée reste sans doute celle d’Akadêmia, mais la qualité technique la place devant celle de Jacobs. Les Evangélistes sont dans les trois cas à la hauteur de leur tâche, je les départagerai de peu (sans surprise pour mes lecteurs habituels) : Jan van Elsacker (Akadêmia), Martin Hummel (Jacobs) et Mark Padmore (Pierlot).

connais tu la version Frieder Bernius, avec Christophe Prégardien comme évangéliste?

Eh non, à mon grand regret, il faudra bien remédier à ça un jour. Et toi, tu la connais ?

non plus...à mon grand regret aussi!

Moi je n'ai que la version Haller alors ça doit être conseillable comme deuxième version pour moi ?

D'autant que tu as en prime Sebastiani. Je me rends compte que je croyais avoir la version de la Chapelle Rhénane, mais non...

Qui est tres belle !

Passion selon saint Luc, dit. Rudolf Mauersberger (Berlin Classics 1996), enregistré en 1968 avec Peter Schreier, Theo Adam, Siegfried Vogel
Dépouillement : la Passion selon saint Luc de Schütz. Je crois qu’on ne peut en être touché que si on entre dans sa ferveur : il faut y consentir à l’avance pour y entrer, mais une fois qu’on y a consenti, on peut aider sa beauté à se déployer. Et ce texte dit sans accompagnement peut être extrêmement émouvant, dans sa nudité, dans l’intimité d’une narration. Ici il est superbement chanté, Peter Schreier en Evangéliste.
En tout cas, j’ai écouté hier soir cette saint Luc en en recueillant comme jamais sa beauté.