Johann David Heinichen

Johann David Heinichen (né en 1683 près de Teuchern en Saxe-Anhalt et décédé le 16 juillet 1729 à Dresde), était un compositeur et théoricien de musique baroque.

Heinichen était un élève de Johann Kuhnau, Thomaskantor à Leipzig, après cette formation il se rendit en Italie. En 1710, il publia son œuvre théorique sur la basse continue, Der General Bass in der Composition. En 1717, il devint collègue de Johann Sebastian Bach à la cour du prince Leopold de Anhalt-Cöthen, puis maître de la chapelle du roi de Saxonie Auguste II de Pologne où il a pour collègues les violonistes Francesco Maria Veracini, Johann Georg Pisendel et le flûtiste Johann Joachim Quantz. Aux deux derniers il donnait également des leçons de composition.

Sa musique était très populaire, de nombreux concertos, ouvertures, sonates et d'innombrables œuvres de musique sacrée nous sont restées. Plusieurs de ses messes, ainsi que sa dernière œuvre, le Magnificat, suscitent de nos jours l’intérêt du public.

Quelques enregistrements conseillés:

est-ce que le basso continuo codifié par Heinichen, n'est pas introduit en période baroque? Sa carte de visite en quelque sorte?
Y'a longtemps que je me pose la question, sans y avoir reçu satisfaisante réponse.

Les Lamentations de Jérémie (on les voit ci-dessus, Dresde la nuit) sont vraiment très belles. La seule réserve c'est Axel Köhler, l'alto que je trouve peu agréable. C'est une musique et une interprétation qui vous transportent.
Si cela fait le même effet sur d'autres ?

Concerti « per l’orchestra di Dresda », Musica Antiqua Köln, dir. Reinhard Goebel (Archiv 1995)
Ces concertos n’ont pas ce que j’apprécie dans les Lamentations et qui tient à l’usage religieux. Mais il y a un emportement qu’on trouve souvent chez Telemann, une musique certes plaisante mais qui entraîne vers la joie : là, c’est de l’art.

et Goebel est un maître pour traduire cet enthousiasme revigorant!

Oui, je suis injuste en ne l'associant pas à la réussite. Une musique qui emporte sans chef qui sait emporter, ça pourrait être sinistre.
Le seul reproche, je l'adresse à l'éditeur. Dresde, c'est comme saint Thomas de Leipzig, on voit toujours les mêmes images, agréables, heureusement !